Un triomphe

F Watchlist

Le cinéma français raffole de success stories avec des perdants. Souvenez-vous du Grand bain : une bande d’hommes dépressifs se lance dans la natation synchronisée et, à force de passion et d’efforts, leur équipe devient championne du monde. La formule d’Un triomphe est identique : dirigé par un comédien sur le retour (Kad Merad, crédible), un groupe de prisonniers monte "En attendant Godot" et, à la surprise générale, finit par jouer la pièce dans le circuit des théâtres nationaux. Sans ménager de grandes surprises (à l’exception du dénouement, le scénario est cousu de fil blanc), le film vaut avant tout comme galerie de personnages sympathiques et attachants, qui tirent leur force de leurs faiblesses. Le message est clair : la culture peut transformer un homme. Un triomphe est même inspiré d’une histoire vraie.

Emmanuel Courcol tricote un film fédérateur et touchant, plus ambitieux qu'il n'y paraît, qui célèbre l'engagement collectif sans jamais verser dans les clichés ni le pathos

Un long-métrage très drôle, rocambolesque et poétique, qui évoque le métier de comédien et le milieu carcéral avec beaucoup de finesse.

Entre acharnement et mélancolie, Kad Merad (Étienne) livre sa meilleure composition depuis la série Baron noir . Face à lui, David Ayala, Wabinlé Nabié, Pierre Lottin ou Sofian Khammes, l’acteur qui monte, sont tous enthousiasmants, d’autant que la vedette les laisse briller, attentive, fidèle à son rôle de chef de troupe.